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CHUNG-HYUN CHO
ET L'AVENIR DE LA TRADITION

Par Dauphine Scalbert
Article écrit pour la Revue de la Céramique et du Verre
juillet / aout 1999 (No. 107)
Articles écrits par Dauphine Scalbert


Chung-Hyun Cho fait partie des figures de proue qui ont apporté un souffle de renouveau et de créativité dans le monde traditionnel de la céramique en Corée du Sud. Elle partage son travail entre la création personnelle, l'enseignement et la recherche.

Lors de ma visite au professeur Cho dans son bureau qui est aussi son atelier, le soleil inondant la pièce y éclairait un bouquet de tournesols entre murs couverts de livres et murs couverts de pots soigneusement serrés sur les étagères. Sur les couleurs terre et ocre des pots, une impression de lumière et de beaucoup de calme ; la potière parlait d’une voie douce et contenue, mais avec l'assurance de qui est sûr de son chemin. Tranquillité et douceur recèlent une énergie qu'elle dit tenir de l'argile, une capacité de travail considérable et une sensibilité raffinée. Les pots donnent ici une impression de vie qui serait différente s'ils étaient posés, intouchables, dans une salle d'exposition. Les uns à côté des autres, ils animent le dialogue entre tradition et modernité, entre discipline et liberté, entre rigueur et fantaisie. La démarche créative semble très réfléchie mais l'harmonie des formes est empreinte de dynamisme.
Dans ses œuvres se lit l'admiration qu'elle porte à la céramique coréenne ancienne et traditionnelle présente à la racine de son inspiration, quand bien même ce riche passé lui semble parfois une lourde responsabilité. Formes tournées avec la technique de tournage des jarres -saloirs des campagnes de son pays- formes déformées, étirées, découpées ou assemblées ; surfaces d'argiles ferrugineuses de couleurs et textures riches, variées, telles celles de la nature ; cuissons électriques, au bois, au sel... Les pots juxtaposés créent une subtile musicalité. L'inspiration puisée jans la tradition apporte encore la robustesse des volumes et la pureté des formes. Au fil des ans, Chung-Hyun Cho s'est dirigée vers la simplicité et peut s'y adonner librement car elle a acquis l'expérience sur le tour et la vigueur qui vient de la longue pratique ; ses vases sont en quelque sorte les correspondants citadins des jarres alimentaires, ils empruntent les rebords solides faits pour assurer la cohérence et la fonctionnalité des formes. Nous, les potiers, avons tendance à négliger les bords de nos pots alors que c'est là que l'œil, la main, la louche ou la cuillère les rencontrent quotidiennement. Cho a répertorié sept types de rebords traditionnels suivant les régions et les usages.
Au début des années 90, ses œuvres rappelaient les vases religieux des royaumes anciens Kaya et Shilla, formes sculpturales, assemblant des parties tournées, entourées d'un décor gravé et rythmé, vases dont les pieds, tels les piédestaux rituels, étaient sobrement ajourés. Puis les motifs gravés sont devenus incrustés suivant la technique de l'époque Koryo, en blanc, mais aussi noir, bleu ouvert, dessins délicats et discrets en contraste avec les surfaces rudes, animées par les différents modes de cuisson (électrique ou au gaz souvent, mais Cho affectionne les cuissons au bois et au sel en usage autrefois). La poterie rencontre la poésie : en référence à un décor ou à une forme particulière l'auteur nomme ses œuvres à partir d'une image qui apparaît évidente quand on regarde les pots à nouveau... par exemple : On se rencontre puis on se sépare. Après avoir bu. Orchidées aprèsla pluie. Entre montagne et montagne. Le vent quand on passe sur le col...
Après son séjour aux Etats-Unis, lorsqu'elle eut pris une certaine distance avec sa propre culture, Chung-Hyun Cho a valorisé plus encore la spécificité et la grandeur de l'histoire céramique de son pays. Inlassablement et passionnément, elle s'est mise à parcourir les provinces de la Corée du Sud à la recherche de l'expression populaire dans la poterie utilitaire appelée onggi. Ses lieux de prédilection sont devenus les vieilles cuisines, les cours intérieures, les resserres des demeures où elle découvre ces pots si proches de leurs origines et qui accompagnent tes femmes et les hommes depuis les temps immémoriaux. Elle continue à recenser les formes diverses, leurs usages, leurs particularités régionales alliées aux habitudes de conserver et préparer les aliments. Elle photographie, elle écoute et compile les petites histoires de famille se rapportant à telle ou telle jarre immense ou différente, à telle forme peu commune, elle écrit ainsi une histoire vivante mais en sourdine, parallèle à celle des rois, de la cour et de leur art céramique noble et raffiné.
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D'autres thèmes avaient auparavant constitué le sujet des recherches de Chung-Hyun Cho : les décors des céladons de Koryo, la céramique dans l'environnement, la céramique dans l'architecture, les tendances modernes de la céramique coréenne... Ses incessants travaux apportent richesse et solidité à son enseignement. Elle est professeur du département de céramique de l'Université des femmes de Ewha (Séoul), avec quatre autres professeurs, huit lecteurs, pour deux cent cinquante étudiantes, dans de très vastes locaux : une salle de préparation des diverses argiles, une salle d'émaillage, une immense salle des fours pour deux fours électriques, trois fours à mazout, trois fours à gaz - les cuissons au bois ayant lieu lors des journées d'étude à la campagne - ateliers distincts pour chacune des quatre années de licence, pour les étudiantes en maîtrise et pour les étudiantes en doctorat ; enfin salle d'exposition pour leurs travaux récents. Dans ces somptueux locaux, avec d'excellents matériaux et des professeurs très expérimentés, l'étude et la création sont à l'image de la société coréenne qui vit des changements si rapides que son expression est en perpétuel mouvement.
Le musée de l'université de Ewha offre des racines et des références aux étudiantes ainsi qu'aux visiteurs de l'extérieur. Parmi les meilleurs musées universitaires, il contient 7 000 objets rassemblés depuis 1935, offerts par d'anciennes élèves ou légués par les donateurs, il organise des expositions sur les anciens fours de Corée, en alliant céramique et archéologie, céramique et arts appliqués.
Dans sa création et son enseignement, Chung-Hyun Cho veut intégrer le meilleur de l'Est et de l'Ouest en céramique contemporaine, tout en conservant les techniques et l'esprit coréens dans leur unicité. Les Occidentaux disent que son travail est oriental, les Asiatiques disent que son travail est occidental. Pour elle il exprime les deux tendances et l'important réside en l'apprentissage constant de l'harmonie entre ses propres traditions et les influences nouvelles.

Dauphine Scalbert

"Chung-Hyun Cho et l'avenir de la tradition", article écrit pour la revue de la Céramique et du verre 1999, Créativité du monde traditionnel de Corée, création personnelle, enseignement et recherche. Dans s




on atelier elle fabrique des Pots de couleurs ocre en terre, potière d'argile (œuvres), selon des technique de tournage, des jarres–saloirs, des cuissons électriques, au bois, au sel, au gaz, au mazout. elle s'intéresse aux bords, aux rebords des pots, leurs formes, leurs aspects sculpturales, leurs décor gravé, l'émaillage au céladons Koryo. Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain, dans l’Yonne, 89, en Bourgogne, France, le centre de formation propose un concours Puisaye Forterre, des expositions (ExpoLain) et de l'art. "Chung-Hyun Cho et l'avenir de la tradition", article écrit pour la revue de la Céramique et du verre 1999, Créativité du monde traditionnel de Corée, création personnelle, enseignement et recherche. Dans son atelier elle fabrique des Pots de couleurs ocre en terre, potière d'argile (œuvres), selon des technique de tournage, des jarres–saloirs, des cuissons électriques, au bois, au sel, au gaz, au mazout. elle s'intéresse aux bords, aux rebords des pots, leurs formes, leurs aspects sculpturales, leurs décor gravé, l'émaillage au céladons Koryo. Dauphine Scalbert dirige Terres Est-Ouest, TEO, (Est, Ouest), à lain, dans l’Yonne, 89, en Bourgogne, France, le centre de formation propose un concours Puisaye Forterre, des expositions (ExpoLain) et de l'art.